Vous avez sûrement déjà entendu des phrases stéréotypées sur la violence comme:
- Une féministe ne peut pas être victime.
- Quand on est éduqué on ne peut pas être violent.
- C’est un problème privé/On ne se mêle pas des affaires de couple des autres.
- La personne qui subit a dû faire quelque chose pour que ça arrive/Il n’y a pas de fumée sans feu.
- Il y a toujours deux personnes dans une dispute/Les torts sont partagés.
- Tu n’es pas complètement innocent/Il ne faut pas mettre toute la faute sur l’autre.
- Il faut arrêter de dire du mal des autres, ça va ternir sa réputation ;
- Si tu parles, tu vas déshonorer la famille et la communauté.
- Tous les “couples” se disputent.
- Les hommes ne peuvent pas être victimes. Ça ne concerne que les femmes.
- Il suffit de se défendre et de partir puis c’est réglé.
- Si on reste dans ce genre de relation c’est qu’on aime ça.
- La violence ne concerne que les milieux défavorisés.
- Etc.
Sachez que ce sont des stéréotypes, des mythes. On vous propose de faire le point sur ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas.
Réalité : Les violences entre partenaires intimes LGBT+ peuvent survenir dans tous les types de relation, indépendamment de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre des partenaires. Les relations entre personnes LGBT+ ne sont ni plus ni moins susceptibles de comporter des violences entre partenaires intimes que les relations hétérosexuelles.
Réalité : Les violences entre partenaires intimes LGBT+ peuvent être unilatérales, avec un·e partenaire dominant·e et abusif·ve, et un·e autre partenaire victime.
Réalité : Les femmes peuvent être victimes ou agresseuses dans leur relation, qu’elle soit en couple lesbien, bie ou autre.
Réalité : Les violences entre partenaires intimes LGBT+ peuvent être tout aussi graves et potentiellement mortelles que celles dans les relations cishétérosexuelles.
Réalité : Les personnes LGBT+ peuvent être abusives envers leur partenaire, tout comme les personnes cishétérosexuelles.
Réalité : Les personnes LGBT+ sont souvent sous-représentées dans les statistiques sur les violences intimes en raison de la stigmatisation, de la discrimination et de la peur de révéler leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Heureusement, les choses bougent et nous avons réalisé une étude intitulée : “les violences entre partenaires intimes vécues par les personnes non hétérosexuelles en Belgique francophone”. Cette étude met en avant que 46% des participant·es vivent ou ont vécu des violences entre partenaires intimes.
Réalité : Les violences entre partenaires intimes LGBT+ peuvent être causées par divers et autres facteurs que les addictions, notamment la jalousie, la possessivité, l’isolement social et la violence verbale. Ces addictions peuvent être la répercussion des LGBT+phobies vécues par les personnes LGBT+.
Réalité : Les personnes LGBT+ ne sont pas plus susceptibles de tolérer les violences domestiques que les personnes cishétérosexuelles, mais peuvent être confrontées à des barrières supplémentaires pour signaler les abus, telles que la discrimination ou la peur d’être outées. De plus, une certaine normalisation de la violence est observée chez les LGBT+, du fait qu’ils/elles/iels subissent plus de violences quotidiennes ( stéréotypes, insultes, rejet, etc.).
Réalité : Les violences entre partenaires intimes LGBT+ sont fréquentes et méritent la même attention et les mêmes ressources que les violences intimes dans les relations cishétérosexuelles.
Réalité : Les personnes LGBT+ peuvent bénéficier des mêmes services d’aide que les victimes de violences intimes cishétérosexuelles, mais il peut y avoir des barrières à en bénéficier. De plus, la peur de la discrimination, de ne pas être reconnu·e en tant que victime ou d’autres faits constituent des freins pour aller solliciter de l’aide.
En démystifiant les idées sur les violences entre partenaires LGBT+, en reconnaissant celles-ci, en luttant contre ces stéréotypes, vous pouvez changer les choses et encourager une société plus inclusive et tolérante. Vous pouvez ainsi créer un environnement où chacun·e, indépendamment de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, peut vivre et aimer sans crainte.