Les différentes formes de violences qui peuvent exister au sein des relations intimes LGBTQIA+ peuvent avoir des conséquences importantes sur celles·eux qui les subissent.
Tout d’abord, il peut y avoir des répercussions sur la santé physique des personnes ayant subi ces violences telles que le développement ou l’accentuation de pathologies de différents problèmes de santé physique, tels que des problèmes de sommeil (ex: insomnies, cauchemars, sommeil dérangé), des problèmes cutanés (ex: psoriasis, taches sur le corps, maladies de la peau développées par le stress), des problèmes dans la sphère alimentaire (ex: perte d’appétit); des blessures (ex: ecchymoses, griffures, morsures, traces sur le corps). Le fait d’avoir craint pour son intégrité physique (ex: avoir eu peur pour soi, pour sa vie ou la vie d’un proche y compris la peur de se suicider en raison des violences subies); ou encore la crainte ou la peur d’une transmission de VIH/ITS.
Les conséquences peuvent également avoir des répercussions sur la santé mentale de la personne ayant subi les violences, telles que le développement ou l’accentuation d’une pathologie ou un problème de santé mentale diagnostiqué ou non (perte de mémoire, de motivation, stress et anxiété, crises d’angoisses, traumatismes, développement d’un trouble alimentaire, comportements autodestructeurs, hypervigilance, syndrome du stress post-traumatique, sidération); le fait de développer des émotions difficiles ou désagréables à la suite des violences subies (colère, perte de confiance en soi, remise en question ou culpabilité inadaptée). Une des conséquences majeures des violences psychologiques et notamment de la manipulation peut être l’altération de soi, c’est-à-dire le fait de voir que certains aspects de la personnalité de la personne ayant subi les violences ont été altérés, se sont modifiés (ex: valeurs, perceptions, types de comportements, ne plus se reconnaître, difficulté à prendre des décisions pour prendre soin de soi, méfiance).
Les conséquences des violences subies peuvent avoir tantôt un impact sur la personne et sa relation (conséquences sur la vie intime et amoureuse, dépendance du/de la partenaire, désengagement ou sentiment d’ambivalence par rapport au/à la partenaire, séparation du/de la partenaire, difficultés dans des relations intimes futures; difficultés sexuelles); tantôt sur sa vie privée et son entourage: conséquences en termes de vie sociale ou professionnelle (perte et limitation des contacts sociaux, conflits ou tensions avec l’entourage, difficultés liées au travail). N’hésitez pas à regarder la page concernant les symptômes.
Enfin, il existe toute une série de conséquences supplémentaires liées à l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre (OS/IG) de la personne cible des violences. Elle peut développer une fragilité liée à son OS/IG; dissimulation de son OS/IG; altération des possibilités de socialisation communautaires (ex: exclusion ou limitation à accéder à certains milieux LGBTQIA+), hétéronormativité, hétérosexisme et LGBTQIA+phobie (souvents intériorisés).
“Je tremblais juste à l’idée que j’avais oublié quelque chose….”
Témoignage